Des déchets à l’électricité

Il est fermé de tous les côtés, doté de sas de porte et ventilé pour empêcher les émissions olfactives. L'air aspiré est utilisé comme air de combustion et n'est donc pas rejeté dans l'environnement. Les camions à ordures déchargent les déchets dans la fosse à déchets via des glissières de déversement verrouillables.

Les déchets collectés les jours ouvrés sont stockés temporairement afin que les lignes d'incinération qui marchent en continu puissent être alimentées le weekend. La capacité peut atteindre 6000 t, ce qui correspond à un volume de déchets de 7 à 8 jours. Les déchets de différentes valeurs calorifiques sont mélangés dans la fosse à déchets par des grues. La fosse à déchets est surveillée par une caméra infrarouge pour détecter les foyers d'incendie éventuels, et elle est équipée de systèmes d'extinction d'incendie performants.

Les grues à déchets sont télécommandées à partir d'un poste de commande stationnaire par un opérateur de grue qui est en contact visuel avec la fosse. Les couches de déchets sont mélangées régulièrement pour améliorer l'homogénéisation. Les déchets sont envoyés dans les trémies d'alimentation des déchets en fonction des besoins.

Les déchets sont acheminés dans le four d'incinération via des trémies d'alimentation des déchets, conçues de manière telle que les déchets qu'elles contiennent, empêchent la pénétration non désirée d'air de combustion dans le four d'incinération sans qu'une fermeture mécanique ne soit nécessaire. En même temps, une alimentation en déchets peut avoir lieu sans que des déchets grossiers ne causent des perturbations.

Les déchets arrivant par les trémies d'alimentation sont répartis sur les grilles de combustion au moyen de poussoirs de dosage.

Il permet d'aspirer l'air frais de la fosse à déchets. L'air est alors échauffé au moyen d'échangeurs de chaleur pour augmenter le niveau de rendement et injecté dans la chaudière comme air primaire pour la combustion. L'air de combustion est acheminé dans les grilles de combustion par des orifices spécialement définis. De nombreuses substances polluantes sont déjà détruites à une température de combustion d'au moins 850 ° celsius.

La surface de grille inclinée (inclinaison de 18 %) permet le séchage, le dégazage et l'incinération des déchets. Les déchets sont acheminés du point d'alimentation à la trappe de déversement des scories par des mouvements d'avance hydrauliques des éléments individuels de la grille de combustion.

La trappe de déversement des scories est située à l'extrémité de la grille de combustion. Les scories d'incinération sont déversées par cette trappe dans le dispositif de reprise des scories par voie humide.

Les résidus d'incinération (scories) sont refroidis dans le dispositif de reprise des scories rempli d'eau et chargés dans des bennes à scories. L'eau du dispositif de reprise des scories sert également à l'exclusion d'air arrière de la chambre de combustion. Outre des résidus minéraux qui ne peuvent plus réagir, les scories contiennent surtout des ferrailles. Les scories sont retraitées et recyclées.

50 bennes sont dédiées à la prise en charge des scories d'incinération pour le transport par camion vers l'usine de récupération des scories d'Illingen (SVI). Le volume de scories produit en 3 à 4 jours peut être stocké temporairement afin de limiter les transports de scories aux jours ouvrés.

La chambre de postcombustion de la chaudière est dédiée à l'incinération totale des gaz de fumée résultant du processus d'incinération.

La chaleur résultant du processus d'incinération est utilisée pour produire de la vapeur dans la chaudière. Cette vapeur sert à la production d'électricité. Elle a une pression de 40 bars et une température de 400 degrés celsius.

La vapeur haute pression (400 degrés celsius, 40 bars) générée par le refroidissement des gaz de combustion entraîne une turbine reliée à un générateur pour produire du courant électrique. Après déduction du propre besoin de l'installation, il reste un excédent d'électricité annuel de l'ordre d'environ 85.000 MWh, ce qui correspond à la consommation d'électricité de quelque 30.000 ménages.

Une grande partie des poussières ainsi que les liaisons de métaux lourds sont séparées dans le filtre électrique. Pour ce faire, les particules de poussière sont chargées électrostatiquement au moyen d'un équipement à haute tension et séparées au niveau des plaques de précipitation. Les cendres volantes sont éliminées régulièrement de ces plaques par des dispositifs de battage et stockées temporairement dans un silo.

Les poussières produites lors du processus d'incinération sont acheminées dans des silos à poussière au moyen de transporteurs à chaîne. Les cendres volantes sont transportées dans une installation d'élimination par des camions silos.

Dans l'échangeur de chaleur, dit économiseur, les gaz de fumée sont refroidis une nouvelle fois pour augmenter le taux de rendement de l'installation. L'énergie ainsi produite est utilisée pour le préchauffage de l'eau d'alimentation.

Le refroidisseur de trempe sert au refroidissement des gaz de fumée à 60 degrés celsius. À cette température les liaisons de métaux lourds sont dissous dans l'eau de lavage des gaz de fumée. Le refroidisseur de trempe est gommé pour le protéger contre les gaz de fumée acides.

Dans l'installation de lavage des gaz de fumée, les liaisons chlorées, les métaux lourds et le dioxyde de souffre sont épurés par lavage à plusieurs étages. L'eau de lavage ainsi chargée est envoyée dans une installation de traitement. Le gypse provenant du dioxyde de souffre et le gâteau de filtration des métaux lourds sont précipités et filtrés. Les sels sont concentrés dans l'installation d'évaporation. Les produits résultant de l'épuration de l'eau de nettoyage sont des condensats, du sel et de la saumure mixte.

Le préchauffeur des gaz de fumée sert à augmenter la température des gaz de fumée pour assurer le processus de dénitrification suivant.

Le réservoir d'eau d'urgence contient une réserve d'eau dédiée au refroidissement de secours des parties gommées du laveur.

Le ventilateur de tirage est dédié à l'extraction des gaz de fumée de la chambre de combustion. Une sous-pression est générée en même temps dans la chaudière. Cette sous-pression empêche que les gaz de fumée ne pénètrent de manière incontrôlée dans le bâtiment de chaudières.

Bruleur de préchauffage du catalyseur sert à échauffer les gaz de fumée à une température de réaction de 260 ° C. Le milieu chauffant est du méthane.

L'eau ammoniacale est injectée dans le courant de gaz de fumée. L'ammoniac réagit avec les monoxydes d'azote pour se transformer en azote et en eau.

Avant que les gaz de fumée ne pénètrent dans le catalyseur, ils sont échauffés à env. 260 degrés celsius et mélangés avec de l'eau ammoniacale. Cette dernière transforme les monoxydes d'azote en azote et vapeur d'eau dans le premier étage de catalyseur. Dans le deuxième étage de catalyseur, les dioxines et les furanes ainsi que d'autres substances organiques sont transformées en eau, dioxyde de carbone et acide chlorhydrique. La chaleur fournie par les brûleurs à gaz est récupérée en grande partie par un système de récupération de chaleur.

Les restes de dioxine, furanne et métaux lourds ainsi que d'autres liaisons organiques et inorganiques sont évacués dans le filtre en tissu. Pour ce faire, un mélange d'hydrate de chaux et de charbon actif (produit absorbant) est injecté dans le courant de gaz de fumée. Le produit absorbant se dépose sur les parois extérieures des manches filtrantes et y forment une couche filtrante. Les substances polluantes adhèrent au produit absorbant. Les impulsions d'air comprimé nettoient régulièrement chaque manche filtrante sans gêner le fonctionnement du nettoyage.

Les gaz épurés sont rejetés dans l'atmosphère par une cheminée de 96 m de haut.

Les valeurs des émissions polluantes actuellement mesurées pour la poussière, le carbone organique total, le chlorure d'hydrogène, le dioxyde de soufre et le monoxyde d'azote sont contrôlées, consignées et documentées continuellement et publiées sur le tableau d'affichage électronique dans la zone d'entrée de l'installation.